Découvrez cette agréable petite église construite en style brabançon et située le long de la vallée de la Senne. La partie centrale date du 13ême siècle. Lors de la restauration en 1950, de précieuses fresques ont été découvertes sous une couche de chaux.
Horaire : Samedi et dimanche de 13h à 17h. Visite guidée les deux jours à 14h et à 16h.
Adresse de l'activité : Paul Vanden Branden 1 rue de Cortenbach 1130 Bruxelles
Jules, amateur de mécanique, vous présentera ses anciens véhicules entièrement remis à neuf par ses soins. Des véhicules d’origines militaires ou agricoles qu’il se fera un plaisir de faire fonctionner devant vous.
Horaire : Samedi et dimanche
Adresse de l'activité : Jules Huberty Rue du pré aux Oies (entre la rue Servandoni et le parc de Haren) 1130 Bruxelles
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Haren a été longtemps une commune rurale dont l'essentiel des activités était tourné vers le maraîchage. Les exploitations étaient de petite taille (moins de 3 hectares en moyenne). Ainsi, on voit encore un peu partout dans notre village des bâtiments construits fin XIXe début du XXe siècle dont la vocation agricole ne fait aucun doute.
Ces fermes comptent généralement deux niveaux et sont dotées d'une porte cochère sous linteau métallique. Leur taille était généralement proportionnelle à celle de l'exploitation et donc à la prospérité de l'agriculteur. Certaines ont une façade cimentée, et on peut encore y voir la signature du cimenteur.
Cette architecture, liée à la culture maraîchère et plus particulièrement à celle du chicon, s'inscrit dans un tissu de constructions mitoyennes possible grâce à la taille réduite des exploitations. Il était typique de la région de culture du witloof, et particulièrement de Schaerbeek, Evere et Haren. Les deux premières communes ayant connu une urbanisation plus intense que Haren, il n'y a plus guère qu'ici qu'on trouve de nombreux exemples de cette architecture.
Un autre bâtiment emblématique de Haren est sans conteste la ferme dite du Castrum. Il en est fait mention pour la première fois dans un document de 1322 (castrum apud Haren). Au XIVe siècle le bien appartenait à la famille de Hertoghe puis passe aux différents seigneurs de Haren. Ainsi, alors qu'elle dépend du château de Cortenbach (elle est alors appelée hoeve van Cortenbach), la ferme appartient à la famille van der Noot vers le milieu du XVIe siècle avant d'être rattachée au domaine Ter Elst lorsque celui-ci est acquis par cette famille.
Si l'ensemble nous paraît cohérent, les différentes parties qui la constituent datent d'époques différentes. La partie la plus ancienne est la tour porche, qui comptait auparavant un étage supplémentaire qui a été démoli probablement suite à un incendie au XVIIIe siècle. Comme le montre cette gravure de 1711, la ferme s'est organisée en carré autour d'une cour. Il semblerait que les ailes sud et ouest ont été démolies entre 1810 et 1830.
L'aile attachée à la tour daterait du XVe siècle, l'autre aile a probablement été construite dans la première moitié du XVIIIe siècle. Il est quasi certains que la plupart des fenêtres percées dans le bâtiment ne sont pas d'origine et auraient été faites lors de la réorganisation et réaffectation des locaux suite à la démolition des ailes sud et ouest.
La ferme a été occupée par des agriculteurs jusque dans les années 70, puis, après avoir été laissée à l'abandon, elle a été acquise par des particuliers qui en ont entrepris la restauration. La ferme a été classée comme monument en 1988, les prairies qui l'entourent (le triangle délimité par la rue du Pré aux Oies, la rue Klesper et la gare de formation) ont été classées en 1996 comme site semi-naturel; elles représentent de précieux vestiges des prairies humides telles qu'on en rencontrait dans le bassin de la Senne. On y trouve une végétation spécifique à ce genre de milieu.
Croyants ou non, tous les harenois reconnaissent en l'Eglise Sainte Elisabeth le bâtiment le plus embématique de notre entité. Et comme il se doit, elle occupe le centre du village.
Si la première mention de la paroisse date de 1241, la tour de l'église serait bâtie sur une base fortifiée plus ancienne, probablement du XII siècle. Sur sa face ouest, on devine encore des traces du faîte du premier bâtiment et sous la fenêtre percée au XVII siècle, on peut voir les vestiges d'une meurtière laissant supposer que l'église était fortifiée ou était une partie d'un bâtiment fortifié. L'ensemble est construit en grès, pierre extraite de carrières locales. Au fil des siècles, l'église s'est développée autour de cette tour: la nef et le bas-côté nord datent du XIV siècle, le choeur de 1500, le bas-côté sud du XVI, la partie supérieure du clocher du XVII quand au portail en style classique, il est de 1758. La sacristie originale est de 1758 mais la sacristie actuelle a été bâtie entre 1952 et 1959.
Jusqu'en 1921 (date de l'annexion de Haren par Bruxelles), l'église était entourée d'un cimetière; celui-ci a été démentelé à cette époque pour faire place à la construction de nouvelles voiries.
L'intérieur de l'église vaut le détour, outre les peintures murales des XV au XVII siècles remises au jour lors de la restauration des années 50, on peut y admirer une chaire de vérité de 1723 ainsi que le banc de communion et les lambris du choeur (style Louis XIV) de 1728. Les orgues, qui attendent une restauration, sont de 1773. En outre, des tableaux des XVI et XVII siècles sont présents. Comme en témoignent les anciens, les nobles et les bourgeois avaient jusque dans les années 50 leurs places réservées dans le choeur pour assister la messe.
Malheureusement, comme la plupart des petites églises, celle-ci n'est ouverte au public que pour les offices, ou alors en de trop rares occasions. Les dernières en date étaient lors de "Bruxelles ma découverte" et lors des "Harense Dorpfeesten". Peut-être faudrait-il envisager avec la fabrique d'église la possiblité d'organiser des visites commentées, cela en vaudrait la peine.
Pour ceux qui voudraient voir l'intérieur de notre église sans assister à l'office, un concert de Noël y sera organisé le samedi 17 décembre à 20 heures.
Mèmoire d'un enfant de choeur, interview de HAREN tv:
Si on attribue "l'invention" du chicon à un paysan schaerbeekois qui aurait voulut cacher sa récolte de chicorée dans sa cave lors de la période troublée de la révolution de 1830, c'est à Fransciscus Bresiers, jardinier en chef du Jardin Botanique de Bruxelles qu'on devrait la technique de forçage.
Au début, trois communes se partageaient l'essentiel de la production: Schaerbeek, Evere et Haren. Mais, l'urbanisation rapide des deux première et la disparition de leurs terres agricoles ont rapidement fait de Haren l'épicentre de la production des witloof. A tel point qu'une gare (l'actuelle gare de Haren "Linde") était consacrée à l'embarquement de ce précieux légume à destination de toute l'Europe.
Paul VANDEN BRANDE, fils d'agriculteur, nous explique qu'il y avait quatre terroirs différents à Haren, chacun produisant une qualité de chicon différente (voir l'entretien réalisé par HAREN tv ci-dessous). Ainsi, le plateau du Noendelle produisait des witloof de petite taille aux feuilles serrées, une qualité supérieure prisée par le marché belge. Du côté du Keelbeek, c'étaient des légumes de plus grandes dimensions destinés au marché américain.
La ferme de la famille VANDEN BRANDEN avant-guerre et maintenant
La culture du chicon s'est poursuivie jusque dans les années septante. A ce moment, la STIB a exproprié les meilleures terres du Noendelle pour y construire son dépôt. Quelques vieux agriculteurs en perpétuent la culture pour leur consomation personelle ou celle de leurs proches. Il reste un négociant installé sur le territoire de Haren, mais il s'approvisionne ailleurs, et notamment dans le Hainaut.
L'interview de Paul VANDEN BRANDE réalisé par HAREN tv: